Une question juridique méconnue aux conséquences graves

 

 

Lorsqu’un proche décède et laisse un coffre-fort à son domicile, de nombreux héritiers pensent naturellement pouvoir l’ouvrir, surtout s’ils disposent de la clé ou connaissent la combinaison.

Cette démarche, bien qu’elle puisse sembler légitime dans un contexte de deuil et d’urgence, constitue pourtant une infraction grave en droit belge. Comprendre les risques encourus est essentiel pour éviter des poursuites judiciaires qui pourraient non seulement compromettre l’ensemble de la procédure successorale, mais également entraîner des sanctions pénales et civiles lourdes de conséquences.

Le droit des successions belge, codifié dans le Livre 4 du Code civil depuis la réforme du 31 juillet 2017, encadre strictement la gestion des biens successoraux.

Ces règles ne sont pas de simples formalités administratives : elles protègent les droits de tous les héritiers et garantissent l’équité dans la répartition du patrimoine du défunt.

 

 

Le cadre juridique belge : une réglementation stricte et protectrice

 

 

Le principe fondamental est inscrit dans le Code civil belge : dès le décès d’une personne, ses héritiers sont investis de plein droit de ses biens, droits et actions, conformément à l’article 718 du Code civil.

Cependant, cette transmission automatique ne signifie pas que les héritiers peuvent agir à leur guise.

La loi impose un cadre strict pour protéger l’intégrité de la succession et les droits de chacun.

L’article 792 du Code civil belge définit le recel successoral comme le fait pour un héritier de dissimuler volontairement des biens de la succession afin d’en priver les autres héritiers.

Cette disposition s’applique pleinement au cas d’un coffre-fort vidé sans la présence des autorités compétentes.

Le législateur belge a voulu sanctionner sévèrement ces comportements qui portent atteinte à l’équité successorale et créent des conflits familiaux durables.

La réforme successorale de 2017, entrée en vigueur le 1er septembre 2018, a modernisé le droit des successions tout en maintenant fermement ces principes protecteurs.

Le Livre 4 du nouveau Code civil consacre plusieurs articles à la protection de la masse successorale et aux sanctions applicables en cas de manquement.

 

 

L’interdiction formelle de vider un coffre-fort sans présence officielle

 

 

Le principe légal est clair, sans équivoque et sans exception : même si vous êtes héritier légitime, même si vous possédez la clé ou la combinaison du coffre-fort du défunt, vous n’avez absolument pas le droit de l’ouvrir et encore moins de le vider sans la présence d’un notaire ou d’un commissaire-priseur.

Cette règle s’applique dès l’instant du décès et concerne tous les coffres-forts situés au domicile du défunt, quelle que soit leur taille ou leur contenu présumé.

L’article 843 du Code civil impose aux héritiers en ligne directe descendante de rapporter à la succession tout ce qu’ils ont reçu du défunt.

Cette obligation de transparence s’étend évidemment à tous les biens contenus dans un coffre-fort. En ouvrant celui-ci sans témoin officiel, vous vous placez dans l’impossibilité de prouver la composition exacte de son contenu, ce qui crée une présomption de dissimulation.

Procéder à l’ouverture et au vidage du coffre-fort en l’absence de ces officiers ministériels constitue juridiquement plusieurs infractions distinctes : le recel successoral au sens de l’article 792 du Code civil, le détournement d’actifs successoraux, et potentiellement l’abus de confiance au sens de l’article 491 du Code pénal belge.

Ces infractions sont sévèrement sanctionnées par le législateur belge, qui a voulu protéger l’intégrité des successions et prévenir les conflits entre héritiers.

L’article 792 du Code civil est particulièrement sévère : « Les héritiers qui auraient diverti ou recélé des effets d’une succession, sont déchus de la faculté d’y renoncer; ils demeurent héritiers purs et simples, nonobstant leur renonciation, sans pouvoir prétendre aucune part dans les objets divertis ou recélés. »

Cette disposition signifie que même si vous pensiez agir de bonne foi, vous perdez des droits essentiels sur la succession.

 

 

Le coffre-fort : partie intégrante de la masse successorale

 

 

Tout ce que contient un coffre-fort fait partie intégrante de la masse successorale, sans aucune exception.

Qu’il s’agisse de bijoux de famille, de liquidités en espèces, de titres de propriété, d’œuvres d’art, d’objets de valeur sentimentale ou pécuniaire, de documents importants ou de tout autre bien, ces éléments doivent être inventoriés, évalués selon leur valeur vénale et répartis selon les règles strictes de la succession belge.

Le droit belge des successions repose sur le principe de l’égalité entre héritiers du même ordre et du même degré. L’article 745 du Code civil organise la dévolution légale de la succession, tandis que les articles relatifs à la réserve héréditaire (articles 913 et suivants du Code civil) protègent certains héritiers contre une spoliation.

Ces mécanismes ne peuvent fonctionner correctement que si tous les biens sont déclarés et évalués de manière transparente.

L’intervention d’un notaire et éventuellement d’un commissaire-priseur garantit que cet inventaire soit réalisé dans les règles de l’art, conformément aux dispositions de l’article 789 et suivants du Code civil relatives à l’acceptation sous bénéfice d’inventaire.

Cette procédure protège ainsi les droits de tous les héritiers, qu’ils soient descendants, ascendants, collatéraux ou conjoint survivant.

Le vidage anticipé du coffre-fort constitue une violation grave de ces principes fondamentaux.

Il prive les autres héritiers de leurs droits légitimes garantis par la loi et fausse la répartition équitable du patrimoine.

L’article 843 du Code civil impose d’ailleurs le rapport à la succession de tous les biens reçus du défunt, ce qui présuppose une déclaration complète et sincère.

En dissimulant le contenu d’un coffre-fort, vous violez cette obligation légale de transparence.

Même si vous agissez de bonne foi, pensant simplement « mettre en sécurité » certains objets précieux ou « protéger » des documents importants, vous vous exposez à des accusations graves de détournement.

Les co-héritiers pourraient porter plainte auprès du procureur du Roi et se constituer partie civile, et vous devriez alors prouver l’existence exacte et la valeur précise des biens que vous avez retirés, une situation particulièrement difficile à gérer devant les juridictions belges, tant sur le plan pénal que civil.

 

 

La question cruciale du testament et ses implications juridiques

 

 

Un élément souvent négligé rend l’intervention du notaire absolument indispensable sur le plan légal : le coffre-fort peut contenir un testament, document dont la découverte modifie potentiellement l’ensemble de la procédure successorale.

La législation belge reconnaît plusieurs formes de testaments : le testament olographe (entièrement écrit, daté et signé de la main du testateur), le testament authentique (reçu par le notaire en présence de témoins), et le testament international.

Un testament peut bouleverser complètement la dévolution successorale.

Il peut désigner des légataires universels bénéficiant de l’ensemble du patrimoine, des légataires à titre universel recevant une quote-part, ou des légataires particuliers bénéficiant de biens spécifiques.

Conformément aux articles 967 et suivants du Code civil, le testament peut également contenir des dispositions particulières concernant le partage, des legs avec charges, ou des clauses spécifiques que le défunt souhaitait impérativement voir respectées.

 

La présence d’un testament dans un coffre-fort soulève des questions juridiques cruciales

 

Si un héritier ouvre le coffre-fort sans témoin officiel et y découvre un testament qui ne lui est pas favorable, la tentation pourrait être grande de le faire disparaître ou de nier son existence.

Même sans cette intention malhonnête, l’absence de témoin officiel lors de l’ouverture jette systématiquement un doute légitime sur la sincérité de la déclaration et l’intégrité de la procédure.

L’article 1008 du Code civil impose d’ailleurs aux bénéficiaires de legs universels institués par testament olographe d’obtenir un « envoi en possession » du président du tribunal de la famille.

Cette formalité ne peut être accomplie que si le testament est découvert dans des conditions incontestables.

Un testament découvert lors d’une ouverture clandestine d’un coffre-fort pourrait voir sa validité contestée, créant ainsi une insécurité juridique préjudiciable à tous.

C’est pourquoi la loi impose la présence d’un officier ministériel : elle protège à la fois l’intégrité de la succession, garantit le respect des dernières volontés du défunt et préserve la réputation des héritiers eux-mêmes.

Le notaire dressera un procès-verbal d’ouverture du coffre-fort mentionnant précisément tous les éléments découverts, y compris l’éventuelle présence d’un testament, créant ainsi une preuve inattaquable.

 

 

Les sanctions juridiques : un arsenal répressif complet

 

 

Les sanctions civiles prévues par le Code civil

 

 

Sur le plan du droit civil, les conséquences du vidage illégal d’un coffre-fort sont multiples et sévères.

L’article 792 du Code civil énonce clairement que l’héritier coupable de recel successoral « demeure héritier pur et simple, nonobstant sa renonciation ».

Cette disposition signifie que vous perdez le droit de renoncer à la succession pour éviter les dettes éventuelles du défunt.

Plus grave encore, l’article 801 du Code civil complète ces sanctions en précisant que le receleur ne pourra « prétendre aucune part dans les objets divertis ou recélés ».

Concrètement, si vous avez vidé un coffre-fort contenant des bijoux d’une valeur de 50.000 euros, vous serez non seulement tenu de les restituer, mais vous perdrez également votre part sur ces biens.

Les autres héritiers se les répartiront entre eux, vous excluant totalement de cette partie de la succession.

 

 

Recel de succesion

 

 

Le receleur est également tenu du passif de la succession de manière illimitée.

Alors que l’acceptation sous bénéfice d’inventaire permet normalement de limiter sa responsabilité aux biens recueillis, le receleur perd ce privilège en vertu de l’article 792.

Si les dettes du défunt dépassent l’actif successoral, vous devrez les payer sur votre patrimoine personnel, une conséquence financière potentiellement désastreuse.

L’article 843 du Code civil impose par ailleurs le rapport des donations.

Le receleur sera considéré comme ayant reçu plus que sa part et devra compenser les autres héritiers, même s’il n’a en réalité rien détourné ou s’il a agi par ignorance.

La jurisprudence belge est constante sur ce point : l’intention frauduleuse n’est pas toujours nécessaire pour caractériser le recel, la simple dissimulation suffit.

 

 

Les sanctions pénales : un risque réel d’emprisonnement

 

 

Sur le plan pénal, les risques encourus sont encore plus graves.

L’article 491 du Code pénal belge sanctionne l’abus de confiance, infraction constituée lorsqu’une personne détourne frauduleusement des biens qui lui ont été confiés.

Un héritier qui vide un coffre-fort détourne des biens de la succession qui, bien qu’il en soit copropriétaire potentiel, ne lui appartiennent pas exclusivement avant le partage.

La sanction prévue par l’article 491 est particulièrement dissuasive : « un emprisonnement d’un mois à cinq ans et une amende de vingt-six euros à cinq cents euros ».

Dans les cas graves, notamment lorsque les sommes détournées sont importantes, les tribunaux belges n’hésitent pas à prononcer des peines fermes d’emprisonnement.

L’article 505 du Code pénal sanctionne quant à lui le recel : « Seront punis d’un emprisonnement de quinze jours à cinq ans et d’une amende de vingt-six euros à cent mille euros ou d’une de ces peines seulement : ceux qui auront recelé, en tout ou en partie, les choses enlevées, détournées ou obtenues à l’aide d’un crime ou d’un délit. »

Cette disposition s’applique lorsqu’un héritier reçoit ou dissimule des biens détournés par un autre héritier, créant ainsi une chaîne de responsabilités pénales.

Les tribunaux correctionnels belges sont régulièrement saisis de ces affaires, comme en témoigne la jurisprudence abondante en la matière. La Cour de cassation a confirmé à plusieurs reprises la sévérité de ces sanctions, soulignant que la protection des droits successoraux constitue un impératif d’ordre public justifiant une répression ferme.

La prescription de l’action publique pour ces infractions est de cinq ans à compter de la découverte des faits, conformément à l’article 21 du titre préliminaire du Code de procédure pénale.

Cependant, l’action civile en restitution, fondée sur l’article 792 du Code civil, se prescrit par trente ans, offrant ainsi aux héritiers lésés un délai très long pour agir.

 

 

Les poursuites judiciaires : une procédure complexe mais accessible

 

 

Les autres héritiers disposent de plusieurs voies de recours pour faire valoir leurs droits.

Ils peuvent d’abord déposer une plainte pénale auprès du procureur du Roi de l’arrondissement du lieu d’ouverture de la succession.

Le procureur appréciera l’opportunité des poursuites et pourra décider de citer le prévenu devant le tribunal correctionnel.

Parallèlement à l’action publique, les héritiers lésés peuvent se constituer partie civile devant le juge d’instruction pour demander l’ouverture d’une enquête judiciaire approfondie.

Cette procédure permet d’obtenir des mesures d’investigation importantes : perquisitions, saisies, auditions de témoins, expertises, etc. Le juge d’instruction dispose de pouvoirs étendus pour rechercher la vérité et établir les faits.

Sur le plan civil, les héritiers peuvent agir devant le tribunal de la famille pour demander la condamnation du receleur à restituer les biens détournés et à indemniser le préjudice causé.

Conformément à l’article 792 du Code civil, ils peuvent également demander que le receleur soit privé de sa part sur les biens dissimulés.

La charge de la preuve incombe aux héritiers qui invoquent le recel.

Toutefois, cette preuve peut être apportée par tous moyens : témoignages, présomptions, documents bancaires, expertises, etc.

La jurisprudence belge admet une preuve souple en matière de recel successoral, consciente des difficultés probatoires inhérentes à ce type d’infraction.

L’article 1382 du Code civil (devenu l’article 5.167 dans le nouveau Code) permet par ailleurs aux héritiers d’obtenir des dommages et intérêts pour le préjudice moral subi du fait de la spoliation.

Les montants alloués par les juridictions belges peuvent être substantiels, particulièrement lorsque le recel a créé des tensions familiales durables.

 

 

Quand le coffre-fort est bloqué : l’intervention indispensable du coffretier professionnel

 

 

Lorsque la clé a été perdue ou que la combinaison est inconnue, le notaire ou le commissaire-priseur doit impérativement faire appel à un professionnel qualifié pour procéder à l’ouverture technique dans les règles de l’art.

Ce spécialiste porte le nom de coffretier, une profession technique hautement spécialisée qui ne doit absolument pas être confondue avec celle de serrurier traditionnel, bien que les deux métiers partagent certaines compétences communes.

Les coffretiers possèdent une formation spécifique approfondie, dispensée par des organismes spécialisés reconnus en Belgique et en Europe.

Ils maîtrisent les techniques d’ouverture fine, dite « ouverture douce », qui permet d’accéder au contenu du coffre-fort sans endommager ni le mécanisme de sécurité ni les biens qu’il contient.

Leur expertise couvre tous les types de coffres-forts présents sur le marché belge : les modèles anciens avec serrure à clé et combinaison mécanique, les coffres-forts électroniques à clavier numérique, les systèmes biométriques modernes, ainsi que les armoires fortes et chambres fortes de haute sécurité.

 

Le dépannage d’un coffre-fort en Belgique concerne des techniciens spécialisés

 

Les coffretiers disposent d’outils spécialisés que ne possèdent pas les serruriers généralistes : stéthoscopes professionnels pour écouter les mécanismes, endoscopes pour visualiser l’intérieur des serrures,  équipements de perçage de précision avec forets au carbure de tungstène, matériel de découpe au diamant, dispositifs électroniques d’analyse des combinaisons, et bien d’autres instruments techniques pointus.

Chaque marque de coffre-fort (Fichet-Bauche, Chubbsafes, Burg Wächter, Hartmann, etc.) possède ses spécificités techniques que seul un professionnel qualifié maîtrise parfaitement.

L’ANPI (Association belge des établissements d’assurance pour la prévention de l’incendie et du vol) en Belgique reconnaît et certifie ces professionnels, garantissant ainsi leur compétence et leur sérieux.

Les coffretiers certifiés s’engagent à respecter un code de déontologie strict et sont couverts par une assurance responsabilité professionnelle, élément crucial lorsqu’il s’agit d’intervenir sur des biens de succession dont la valeur peut être considérable.

 

Un serrurier n’est pas habilité a ouvrir un coffre-fort bloqué

 

 

Faire appel à un serrurier non qualifié ou à un amateur représente un risque majeur aux conséquences potentiellement catastrophiques.

N’ayant ni la formation spécialisée ni l’équipement approprié, un serrurier généraliste pourrait causer des dommages irréversibles au coffre-fort, rendant son ouverture encore plus complexe, voire définitivement impossible.

Les techniques inadaptées comme le perçage au hasard, l’utilisation d’outils de force brute ou le chalumeautage peuvent détruire les mécanismes internes sophistiqués du coffre-fort.

Plus grave encore, ces méthodes inadéquates pourraient endommager irrémédiablement le contenu du coffre-fort : imaginez des documents historiques irremplaçables détruits par la chaleur d’un chalumeau, des bijoux anciens fondus ou déformés, des tableaux de maître endommagés par la fumée, des photographies de famille centenaires brûlées, ou des actes notariés rendus illisibles.

Les conséquences financières et patrimoniales seraient désastreuses pour la succession, et le responsable de l’intervention maladroite pourrait être poursuivi pour destruction de biens successoraux.

Le notaire ou le commissaire-priseur choisira donc toujours un coffretier certifié et expérimenté, dont l’intervention sera consignée dans un procès-verbal détaillé mentionnant la méthode employée, l’état du coffre-fort avant et après intervention, et l’inventaire précis du contenu découvert.

Ce document officiel constitue une preuve juridique inattaquable de la composition de la succession.

 

 

La procédure légale à respecter : un parcours balisé et sécurisé

 

 

La démarche correcte est pourtant relativement simple si l’on respecte scrupuleusement les étapes prévues par la loi.

Dès le décès constaté et l’acte de décès établi par l’officier de l’état civil, il convient d’informer rapidement le notaire de l’existence du coffre-fort au domicile du défunt.

Cette communication peut se faire lors de la première consultation avec le notaire, qui intervient généralement dans les jours ou semaines suivant le décès.

Le notaire, en sa qualité d’officier public investi d’une mission d’authentification et de conservation des actes, organisera une ouverture officielle du coffre-fort dans des conditions garantissant la transparence et l’équité.

Il convoquera tous les héritiers connus ou leurs représentants légaux (avocats, mandataires), ainsi que le conjoint survivant si celui-ci bénéficie de droits successoraux.

La date et l’heure de l’ouverture seront communiquées avec un préavis raisonnable permettant à chacun de se libérer.

Si le coffre-fort est accessible (clé disponible ou combinaison connue), l’inventaire sera réalisé immédiatement en présence de tous les participants.

Le notaire dressera un procès-verbal détaillé, appelé « inventaire notarié », énumérant avec précision chaque objet découvert dans le coffre-fort : description minutieuse des bijoux (matière, poids, pierres précieuses), montant exact des espèces, énumération des documents (titres de propriété, contrats, polices d’assurance), description des œuvres d’art ou objets de collection, etc.

Si certains biens nécessitent une évaluation professionnelle (bijoux anciens, œuvres d’art, objets rares), le notaire fera appel à un commissaire-priseur assermenté ou à un expert spécialisé.

Ces professionnels estimeront la valeur vénale de chaque bien, c’est-à-dire le prix que celui-ci pourrait obtenir dans des conditions normales de vente.

Cette évaluation est essentielle pour le calcul des droits de succession et la répartition équitable entre héritiers.

Si le coffre-fort est verrouillé et que l’accès est impossible faute de clé ou de combinaison, le notaire mandatera un coffretier professionnel certifié pour procéder à son ouverture technique.

Cette intervention se fera également en présence des héritiers et donnera lieu à un procès-verbal spécifique détaillant les opérations effectuées. Le coût de l’intervention du coffretier sera supporté par la succession et déduit de l’actif avant répartition entre les héritiers.

Cette procédure rigoureuse protège tout le monde sans exception : elle garantit la transparence absolue de la succession, préserve les droits légitimes de chaque héritier conformément à la loi, met le notaire à l’abri de toute contestation ultérieure quant à son rôle d’intermédiaire neutre, et vous protège personnellement contre toute accusation de détournement, de dissimulation ou de spoliation.

Le léger délai occasionné par le respect scrupuleux de cette procédure légale (généralement quelques jours à quelques semaines) est largement compensé par la sécurité juridique absolue qu’elle procure et la tranquillité d’esprit qu’elle apporte à tous les protagonistes.

Ce délai permet aussi à chacun de préparer sereinement la suite de la procédure successorale et d’éviter des décisions hâtives sources de regrets ultérieurs.

 

 

Les situations particulières et les exceptions rarissimes

 

 

Certaines situations spécifiques peuvent nécessiter des aménagements à la procédure standard, tout en respectant impérativement le principe fondamental de la présence d’un officier ministériel.

Par exemple, lorsque le coffre-fort contient des documents urgents nécessaires à la continuité d’une activité professionnelle du défunt (contrats en cours, documents comptables, clés de coffres bancaires professionnels), le notaire peut autoriser une ouverture anticipée, mais toujours sous son contrôle strict.

De même, lorsque le coffre-fort est susceptible de contenir des biens périssables ou des objets nécessitant une conservation dans des conditions particulières, le notaire peut organiser une ouverture rapide pour préserver l’intégrité de ces biens.

Toutefois, même dans ces circonstances exceptionnelles, aucun héritier ne peut agir seul : la présence du notaire reste obligatoire.

Il existe également des cas où la mise sous scellés peut être ordonnée par le tribunal de la famille, conformément aux dispositions du Code judiciaire.

Cette mesure conservatoire, demandée généralement lorsqu’il existe des conflits entre héritiers ou un risque avéré de détournement, interdit toute ouverture du coffre-fort avant que le juge n’ait statué sur les modalités d’inventaire.

La violation des scellés constitue une infraction pénale spécifique sévèrement sanctionnée.

Dans tous les cas, la règle d’or demeure immuable : ne jamais intervenir sur le coffre-fort en dehors de la procédure légale de succession, quel que soit le contexte ou les circonstances apparemment justificatives.

Le respect scrupuleux de cette règle vous met définitivement à l’abri de poursuites judiciaires et préserve l’harmonie familiale, déjà mise à l’épreuve par le deuil.

 

 

Safe HDF : votre expert certifié en ouverture de coffres-forts dans le cadre successoral en Belgique

 

 

Lorsqu’un coffre-fort nécessite l’intervention d’un spécialiste qualifié pour son ouverture dans le cadre d’une succession, notre entreprise Safe HDF met son expertise reconnue et son expérience de plusieurs années à votre service partout en Belgique.

Nous sommes des professionnels certifiés, rompus aux techniques d’ouverture fine et respectueuses des biens successoraux, collaborant quotidiennement avec les notaires et commissaires-priseurs dans le strict respect des procédures légales belges.

Nos techniciens spécialisés, formés aux normes européennes et belges (ANPI, CNPP), maîtrisent l’ouverture de toutes les marques et tous les modèles de coffres-forts présents sur le marché belge : Fichet-Bauche, Chubbsafes, Hartmann Tresore, Burg Wächter, Conforti, Yale, Viro, Dom Sécurité, Stark, et bien d’autres fabricants européens et internationaux.

Qu’il s’agisse d’un coffre-fort ancien avec combinaison mécanique à cadran, d’un modèle moderne à clavier électronique, d’un système biométrique ou d’une armoire forte de haute sécurité, nous disposons du savoir-faire technique et de l’équipement de pointe nécessaires pour procéder à une ouverture professionnelle.

Notre intervention garantit l’absence totale de dommage pour le coffre-fort (préservation des mécanismes et possibilité de réutilisation ultérieure) et la protection absolue de son contenu (aucun risque pour les documents, bijoux, œuvres d’art ou tout autre bien précieux).

Nous utilisons exclusivement des techniques d’ouverture douce, privilégiant le perçage de précision et les méthodes non destructives, conformément aux règles de l’art et aux normes professionnelles de notre métier.

 

Couverture de nos services d’ouverture et dépannage de coffre-fort

 

Nous intervenons sur l’ensemble du territoire belge dans toutes les provinces et régions : la Région de Bruxelles-Capitale, la province du Hainaut (Mons, Charleroi, Tournai, La Louvière, Mouscron, Soignies), le Brabant wallon (Wavre, Ottignies-Louvain-la-Neuve, Braine-l’Alleud, Nivelles), la province de Liège (Liège, Verviers, Seraing, Herstal), la province de Namur (Namur, Dinant, Gembloux), et la province de Luxembourg (Arlon, Bastogne, Marche-en-Famenne, Virton).

Nos délais d’intervention sont adaptés aux impératifs de la procédure successorale.

Nous coordonnons étroitement notre action avec votre notaire ou commissaire-priseur pour fixer une date d’intervention qui convient à tous les héritiers et permet le bon déroulement de l’inventaire successoral.

Pour toute demande d’intervention dans le cadre d’une succession, contactez Safe HDF.

Nous vous fournirons un devis détaillé et transparent, sans frais cachés, et nous travaillerons en étroite coordination avec votre notaire ou commissaire-priseur pour garantir une procédure parfaitement conforme aux exigences légales belges et respectueuse du patrimoine du défunt.

Notre certification professionnelle, notre assurance responsabilité civile professionnelle couvrant les biens de grande valeur, et nos nombreuses références auprès des études notariales belges constituent votre garantie de sérieux et de professionnalisme.

Faire appel à Safe HDF, c’est s’assurer d’une intervention dans les règles de l’art, sécurisée juridiquement et respectueuse de l’émotion liée au contexte successoral.

 

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